Vivenda
OU L’ART DE VOIR LA VIANDE EN ROSE
Comment décrire le rôti ? Peut-on décuire le rôti ?
COCKTAIL CURRY WURTZ LE VENDREDI 8 À 16 HEURES 16
OUVERT À TOUTES ET À TOUS ET FAISANT SUITE AU WORKSHOP
Il conviendrait, à tout le moins, de réduire notre consommation de viande. Tous les rapports établis par les scientifiques nous l’enseignent : il y va non seulement de notre santé, mais encore de l’existence animale et même de l’avenir de notre planète. Mais qu’est-ce, au juste, que la viande ? Est-ce le genre de choses dont on pourrait former le concept ? Le mot « viande » dénote-t-il, autrement dit, une classe d’objets ou d’individus bien définis, qui pourraient s’identifier par un certain nombre de traits communs ? Le terme n’exprimerait-il pas plutôt une catégorie, — au sens que Lénine donnait à ce terme ? A contrario du concept, la catégorie ainsi entendue ne classe pas des objets qu’elle ferait tomber comme les individus d’une même espèce ou d’un même genre. Sa fonction est d’introduire un point de vue particulier sur les choses, depuis lequel celles-ci nous apparaissent comme telles ou telles. Qu’est-ce qui revêt, pour nous, l’aspect de la viande ; et quels aspects la viande prend-elle à nos yeux ? Qu’est-ce qui se présente à nous sous l’apparence de la viande, et de quelles façons la viande nous apparaît-elle ? Si la question se pose de savoir de quoi la viande à l’air, et qu’est-ce qui a l’air d’être de la viande, c’est qu’il y a lieu de distinguer entre ce dont les choses ont l’air objectivement, et ce à quoi les choses peuvent ressembler ; car avec l’air qu’elles ont, les choses sont susceptibles de ressembler à bien des choses… Tout dépend des comparaisons que nous voulons opérer, lesquelles comparaisons s’avèrent plus ou moins pertinentes selon les contextes où nous les faisons, suivant les circonstances où nous nous trouvons confrontés à quelque chose qui a, ou non,
l’air d’être la viande.
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